Voiture en panne, nous faisons notre retour dans les transports en commun et nos premiers pas dans le train marocain. Voilà revenu le temps du voyage profond, celui où le temps n'existe plus (quand partirons nous? Quand arriverons nous? Inchallah..), celui des odeurs musquées, celui de la lecture, des micro siestes, des pensées qui divaguent , de l'étude sociologique, et avec un peu de chance, des rencontres. Seconde classe oblige, il faut jouer serrer, au sens propre et figuré, pour monter dans le wagon, sans oublier un enfant ou une valise sur le quai! On reste donc un moment entre deux rames sans pouvoir bouger, puis au fur et à mesure des montées descentes nous gagnons le couloir du wagon. Adultes debout, enfants sur les accoudoirs... Le trajet va être long... Avec Yann, Yuna et Paul, nous arrivons à nous faufiler dans un espace plus aéré. Quelques femmes nous prennent en main, et après un jeu de chaises musicales, arrivent à nous caser assez confortablement. C'est l'occasion pour Yuna et Paul de sympathiser avec leurs enfants. Quelques arrêts plus loin, même tour de passe passe pour le reste de la troupe! Nous voyagerons confortablement jusque Tanger. Pendant le voyage, nous assistons à des échauffourées entre voyageur, le ton monte vite dans ce pays, en plus l'arabe parlé fort et de façon agressive rend les scènes impressionnantes, on a toujours peur que cela en viennent aux mains. C'est un peu cela le Maroc, de l'extrême gentillesse, beaucoup , souvent, et parfois une esclandre brutale. Comme ils disent ici, "au Maroc, ia di bon, ia di mauvais"!
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